Ils furent neuf, ils devinrent dix. Le cercle très confortable des neuf élus s’est laissé attendrir par un nouveau prétendant. C’est dire si celui-ci avait de sérieux arguments en sa faveur. Il fit son entrée très officiellement en 1988.

A flanc de coteaux, immergés dans un océan de ceps entre leurs deux aînés Morgon au nord et Brouilly au sud, les deux villages voisins de Régnié et Durette ont fusionné en 1973, en préambule à la révision de leur statut et de leur élévation en Cru. Ce rapprochement naturel semble reflété dans l’église de Régnié, pour le moins originale, et ses deux clochers, l’un pour Régnié, pourrait-on imaginer, l’autre pour Durette. Si vous trouvez une ressemblance avec la basilique de Fourvière à Lyon, cela n’a rien d’étonnant, car l’architecte est le même.

Bien plus qu’un simple métier, c’est la passion qui anime les viticulteurs de ce jeune cru qui entend se faire apprécier et respecter. On dit plaisamment qu’une seule tassée de Régnié vous apprendra plus sur la région beaujolaise que tous les livres écrits sur le sujet ! Alors, on essaie !