Cru impérial, de par son nom. Il en fallait un. En hommage au divin César prénommé Julius. Cru éditorial aussi, car le préféré des écrivains et de certains journalistes, surtout au Canard Enchaîné. Ces derniers auraient inventé cette expression très amusante,  » aller prendre les eaux à Juliénas  » ! En assurant au Juliénas une joyeuse publicité, tous ces illustres parrains l’ont rendu très populaire. La joie va si bien au Juliénas que la dynamique association des producteurs a créé en son honneur un grand Cellier aux fresques bachiques pleines de gaieté.
Pas n’importe où, d’ailleurs : dans une vieille église désaffectée située au c ur de son village éponyme. Tous les villageois y font la fête chaque deuxième week-end de novembre. C’est l’occasion de goûter le millésime nouveau-né, et d’honorer un écrivain qui a su chanter la gloire de leur nectar bien-aimé. A ce dernier sont remises très précisément 104 bouteilles de Juliénas, de quoi le fréquenter tous les samedis et dimanches de l’année !

Vins colorés, solides, fermes, en un mot  » d’arrière-saison « , les Juliénas méritent quelques années de vieillissement dans une bonne cave pour atteindre toute leur riche plénitude.